Oh miracle !
J’entends trop souvent des résultats thérapeutiques classés de “miraculeux” ou encore le terme de “potions magiques” pour parler d’infusions de plantes issues de la pharmacopée chinoise pour recouvrer la santé (dixit certains de mes patients que je salue au passage)
L’histoire nous précède
Précisons une notion importante, selon moi, sur le pragmatisme qu’habite cette sagesse médicale. Bon nombre de médecins se sont succédés à travers les années et les dynasties, avec leurs d’expériences et leurs ouvrages sans pour autant donner leur nom aux maladies rencontrées.
Je souhaite mettre en lumière une sommité médicale de la dynastie des Sui : Chao Yuanfang(début du 7ème Siècle).
Il composa son ouvrage monumental sur l’étiologie et la sémiologie en médecine chinoise appelé : Le Zhubing Yuanhou Lun 诸病源候论 – Traité sur les Causes et les Symptômes des Maladies.
Une base de données de connaissances
Ce livre exercera une influence profonde sur le développement de la médecine chinoise. Les maladies examinées relèvent principalement de la médecine interne (anomalies des organes et des viscères) mais aussi de la chirurgie, de la gynécologie, de la pédiatrie, de l’otorhinolaryngologie, de l’ophtalmologie, de la dermatologie. On y trouve aussi des maladies décrites comme infectieuses et contagieuses (variole, rougeole, scarlatine…), avec aussi les descriptions de maladies parasitaires comme les ascaris, le ténia et les oxyures. Cela en fait une véritable source de connaissances et de savoirs…
Il est important de souligner que la médecine chinoise, vieille de plus de 4500 ans est une médecine à part entière et est reconnue comme la 2ème médecine au monde (OMS en 2008).
L’acupuncture et la moxibustion, techniques millénaires propres à la médecine chinoise, sont inscrites au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO (en 2010).